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Bicentenaire de la Colombie : festivités et ouverture de l’Urne Centenaire
mardi 20 juillet 2010
En ce 20 juillet 2010, les Colombiens ont commémoré le bicentenaire de leur independance avec force ceremonies officielles, défilés militaires, concerts géants et...l’ouverture de l’Urne Centenaire.
C’est probablement l’aspect le plus originale des commémorations précolombiennes du Bicentenaire de l’indépendance proclamée en 1810 à Santa Fé. L’Urne Centenaire, sorte de coffre fort construit en 1910 par l’industriel français Fichet, avait permis aux autorités colombiennes de l’époque d’y enfermer un certain nombre de documents qui reflétaient aussi bien l’indépendance vue cent ans plus tard que l’état de la Colombie à la fin de la première décennie du XXe siècle.
Accompagnait le coffre un acte établissant qu’elle devrait être ouverte le 20 juillet 2010, et trois clés qui, selon des historiens colombiens, furent égarées pendant les périodes les plus troubles de l’histoire politique colombienne des dernières cents ans. Selon le journal El Colombiano, "il a fallu faire appel aux spécialistes de Fichet pour étudier la serrure et faire une clé sur mesure". C’est elle qui aura permis au président colombien Alvaro Uribe et au maire de Bogota, Samuel Moreno Rojas, d’extraire de La Urna des photos et des dessins de lieux et de personnages de l’époque, les paroles de l’hymne colombien ainsi que des documents du premier centenaire de l’indépendance.
Un symbole des relations Franco-Colombiennes
Pour l’ambassadeur de France en Colombie, Jean Michel Marlaud , ces (...) évènements "illustrent les relations étroites qui ont uni la Colombie et la France lors du processus d’indépendance". On ne peut pas comprendre l’indépendance de la Colombie sans tenir compte de la Révolution Française ou de l’impact de la Guerre d’Espagne", affirme plus loin l’ambassadeur français, qui rappelle "trois noms (qui) méritent d’être mentionnés parmi les Français qui se sont engagés aux côtés des patriotes colombiens. Pérou de Lacroix, dont le « Journal de Bucaramanga » constitue l’un des rares témoignages de première main sur le Libertador. Louis Aury, artisan du ralliement puis du rattachement de Providencia à la Colombie. Enfin, le docteur Révérend, médecin qui assista Simon Bolivar dans ses derniers moments à Santa Marta".
"Ce lien étroit entre nos deux pays pour la défense et la promotion des droits de l’Homme et des libertés n’est pas seulement question du passé. Notre engagement permanent en faveur de la libération de tous les otages, le rôle que nous avons joué lors de notre présidence de l’Union Européenne pour la mise en place d’un mécanisme de dialogue sur les droits de l’Homme, puis en 2009 comme présidence du G24 pour faciliter le dialogue entre gouvernement et société civile, témoignent de cet engagement permanent", conclut l’ambassadeur Marlaud.
– Voir un Portfolio avec les documents contenus dans l’Urne.