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France-Argentine :
la piste aux étoiles

Éric Abidal, Thierry Henri et Karim Benzema à l'entraînement mardi soir à Toulon. AP

Les Bleus défient l'Argentine de Diego Maradona lors d'un match amical alléchant, mercredi soir à Marseille.

Pluie de stars mercredi soir à Marseille pour le premier match (amical) de l'équipe de France de l'année. Avec notamment Henry, Ribéry d'un côté et Messi, Aguero de l'autre. Et sur le banc argentin, un certain Diego Maradona. Le Stade Vélodrome, plein à craquer, n'aura d'yeux que pour lui. Il conduira pour la deuxième fois la sélection sacrée championne du monde à deux reprises (1978, 1986). Il avait étrenné ses fonctions de sélectionneur à Glasgow avec une victoire 1-0 contre l'Écosse en amical en novembre dernier. Quatre cent cinquante journalistes avaient été accrédités pour l'occasion.

L'engouement qui règne autour de la star ne se dément pas depuis son arrivée dimanche à Marseille. Lundi à Gémenos dans la banlieue de la Cité phocéenne, plus de 300 personnes avaient tenté en vain d'approcher l'idole entourée d'un imposant service de sécurité. Mardi, le sélectionneur a donné, dans les salons cossus de l'hôtel Pullman Palm Beach, une conférence de presse devant une assistance très fournie et admira­tive. Maradona très détendu, en survêtement de la sélection, s'est prêté au jeu des questions durant une trentaine de minutes. On lui doit la formule du jour : «Le palais raffiné des Français va savourer ce match...» Et l'attaque française Ribéry-Anelka-Henry ? «C'est fantastique d'avoir dans son équipe trois joueurs de ce calibre.» L'état d'esprit de sa formation ? «J'ai beaucoup de respect pour les vice-champions du monde. Mais mes joueurs ont faim de victoire et ils vont aller chercher l'adversaire .»

Un test grandeur nature

Si le discours s'est voulu consensuel, «el Pibe de Oro» n'a pas manqué de faire rire l'assistance quand il a évoqué son transfert raté à Marseille en 1989 : «Le président (celui de Naples, NDLR) s'était levé du mauvais pied ou avait pris de mauvaises pilules. (Rires.)»

Une heure et demie plus tard, l'ambiance était beaucoup plus calme dans le Palais des sports de Toulon où Raymond Domenech a tenu une conférence de presse très brève. La présence de Maradona a aimanté toutes les conversations. Thierry Henry met le champion du monde 1986 tout en haut de son panthéon personnel. «On ne peut pas passer à côté de Maradona. Ça doit être extraordinaire pour les joueurs argentins de s'entraîner à ses côtés. Et montrer à la légende du pays ce que tu vaux.» Bacary Sagna, 25 ans, a découvert Maradona sur cassette VHS. «Petit, j'allais à la bibliothèque de ma ville et j'empruntais des vidéos de Maradona et de Pelé.»

Lassana Diarra, 23 ans, se fait moins lyrique : «Je suis là pour jouer, pas pour regarder Maradona.» L'effervescence autour de l'ancien joueur de Naples amuse beaucoup le sélectionneur français : «Pour une fois, je suis tranquille. C'est normal, toute cette agitation autour de Maradona. Ce serait une faute professionnelle pour les journalistes ne pas en parler. (Sourire.)» Domenech, taquin, avait déclaré jeudi dernier lors de la présentation de la liste qu'il avait rêvé en regardant jouer Maradona. «Un jeune entraîneur auquel je pourrais apporter mon expérience...»

Ses joueurs tenteront de prendre leur revanche après la défaite concédée face aux Sud-Américains 1-0, il y a deux ans au Stade de France. «Il y avait en face de nous une équipe solide et performante qui offrait de vraies qualités défensives. On souligne souvent les qualités individuelles de cette sélection, mais c'est d'abord un solide collectif», poursuit Domenech. Un test grandeur nature pour une équipe en reconstruction qui a moyennement entamé sa phase de qualification pour le Mondial 2010 et qui disputera deux matchs très importants contre la Lituanie le 28 mars à Kaunas et le 1er avril au Stade de France.

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