Paris : un prix pour les "Abuelas de la Plaza de Mayo"

Les Grand-mères de la Place de mai (Argentine) représentées par Estela de Carlotto, leur présidente ont reçu mercredi 14 septembre à Paris, le Prix Houphouët-Boigny 2010 [1] pour la paix "en reconnaissance de leur combat depuis plus de trente ans pour les droits de l’homme, la justice et la paix.

La cérémonie s’est déroulée en présence de la présidente d’Argentine, Cristina Fernández de Kirchner, du Président de Côte d’Ivoire Alassane Dramane Ouattara et de plusieurs autres Chefs d’Etat et de Gouvernement.

En annonçant le choix du lauréat, en mars dernier, l’ancien premier ministre portugais et président du Jury du Prix, Mário Soares a déclaré que le jury a décerné le Prix 2010 aux « Abuelas de la Plaza de Mayo »

L’organisation non-gouvernementale des Grand-mères de la Place de Mai a été fondée en 1977 pour retrouver les familles biologiques de tous les enfants enlevés lors de la répression politique qui a eu lieu en Argentine pendant la dictature militaire. Elle vise à garantir que des violations aussi terribles des droits de l’enfant ne se reproduisent plus et exige la poursuite en justice de tous les responsables de cette tragédie.

L’attribution du Prix Houphouët-Boigny aux "Abuelas" a eu un grand retentissement en Argentine où il a été salué notamment par le collectif qui soutien leur candidature aux Prix Nobel de la Paix. Un collectif soutenu, entre autres par des figures telles que le pianiste argentin Miguel Angel Estrella, la sénatrice chilienne Isabel Allende, fille de l’ancien président chilien ; le juge espagnol Baltazar Garzón ou encore les chanteurs et musiciens Joan Manuel Serrat, Leon Gieco et Gustavo Santaolalla.