Accueil > Au jour le jour > Carlos Icaza et Michèle Alliot-Marie : nouvelle passe d’armes dans (...)

Carlos Icaza et Michèle Alliot-Marie : nouvelle passe d’armes dans l’affaire Cassez

jeudi 17 février 2011

Au lendemain de sa conférence de presse destinée à expliquer la position de son pays, l’ambassadeur mexicain a quitté mercredi la tribune d’honneur du Sénat pour marquer sa désapprobation avec de nouveaux propos de Michelle Alliot-Marie sur l’affaire Cassez.

Nouvel épisode dans la guerrilla diplomatique franco-mexicaine déclenché par la décision de la justice mexicaine autour de Florence Cassez. Celui-ci la a eu lieu mercredi 16 octobre, lors de la cérémonie consacrée au vote par le Sénat de la résolution qui instaure une "journée de l’Amérique latine et des Caraïbes sur tout le territoire de la République".

Présents dans la cérémonie, tous les ambassadeurs latinoméricains en France, y compris bien évidemment celui du Mexique, Carlos Icaza. Qui partageait la tribune d’honneur avec Michèle Alliot-Marie jusqu’au moment ou celle-ci a déclaré : "nous mesurons la richesse des échanges entre nos pays. Des liens géographiques, intellectuels, politiques et juridiques très forts ont été tissés au fil des années. Hélas, ces liens se sont distendus et la France a tardé à les resserrer. Resserrons-les. Il y a l’actualité, que l’on ne peut oublier, et c’est aujourd’hui celle de Florence Cassez".

Le sang de l’ambassadeur mexicain n’a fait qu’un tour et il aussitôt quitté la tribune d’honneur même si, dans la suite de son discours, la ministre française des affaires étrangères soulignait en vain : "nous avons amitié et respect pour le Mexique et le peuple mexicain. Nous savons la gravité de la situation en matière d’enlèvements. Nous respectons l’indépendance de la justice, au Mexique comme partout".

Le Mexique ne peut pas accepter...

Dans un communiqué publié plus tard dans la soirée, l’ambassadeur du Mexique s’est expliqué en déclarant qu’il avait été "dans l’obligation de nous retirer de la loge d’honneur du Sénat à l’occasion de l’instauration d’une Journée de l’Amérique latine en France lorsque la ministre française des Affaires étrangères a évoqué le cas judiciaire de Florence Cassez. Nous avons un grand respect pour le Sénat, mais le Mexique ne peut pas accepter que des affaires juridiques se mêlent à nouveau et à chaque moment à d’autres occasions" soulignait Carlos Icaza.

Un discours contre le "mélanges de genres" que l’ambassadeur mexicain avait déjà développé à l’occasion d’une conférence de presse tenue la veille pour expliquer la décision des autorités mexicaines de dire adieu à l’Année du Mexique en France.