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José Luis Dicenta : vers une nouvelle Union Latine

mercredi 18 août 2010, par Eduardo Olivares Palma

Le secrétaire général de l’Union Latine cherche à donner un nouveau souffle à l’organisme créé en 1954 dans le but de "mettre en valeur le patrimoine culturel commun et favoriser le rayonnement des pays d’expression latine".

C’était une toute autre époque. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la puissance anglo-saxonne faisait craindre à certains une espèce « raz de marée » culturel qui finirait par ensevelir les langues et les cultures issues du vieux tronc latin. Pour les "pères fondateurs", l’espagnol, le français, l’italien, le portugais, le catalan, le roumain et le moldave, tout comme les cultures qu’ils véhiculaient et faisaient vivre, avaient du souci à se faire.

C’est donc pour les « mettre à l’abri » que fut créée le 15 mai 1954 l’organisation qui rassemble aujord’hui 40 pays (37 membres et 3 observateurs permanents) [1] autour d’une commune volonté de « favoriser la plus intense coopération intellectuelle entre les pays adhérents et renforcer les liens spirituels et moraux qui les unissent  », « mettre en valeur leur patrimoine culturel commun et en favoriser le rayonnement », « réaliser une plus grande connaissance réciproque des caractères, des institutions et des besoins propres de chacun des peuples latins » et «  mettre les valeurs morales et spirituelles de la latinité au service des relations internationales ».

L’Union Latine dans le monde

Un nouvel élan

Diplomate de longue date et connaisseur des réalités internationales, l’espagnol José Luis Dicenta sait mieux que quiconque que le monde d’aujourd’hui peu de chose à voir avec celui qui a vu naître l’Union Latine. Tout comme sa mission au sein de la commission espagnole pour la commémoration des Bicentenaires latinoaméricains, ses séjours en République Dominicaine, Argentine, Pérou, Colombie, Mexique et Italie, pour ne citer que ses destinations "latines", l’ont convaincu qu’elle se doit de jouer désormais un nouveau rôle, moins « défensif », plus ouvert et plus en prise avec le monde d’aujourd’hui, voire plus « citoyen ».

Installé à la tête de l’Union Latine depuis janvier 2009, Dicenta est convaincu que les cultures neolatines ne sont plus menacées de disparition et que, tout au contraire, l’action conjuguée des "néo-latins" de la Francophonie, de la Lusophonie et du monde iberoaméricain, peut et doit peser de tout son poids dans le monde d’aujourd’hui.

La Francolatina l’a rencontré pour parler de ses idées sur le nouveau rôle de l’Union Latine.

 Le site de l’Union Latine


 Illustration musicale :

  • Preludio y Merengue : Paquito D’Rivera & Cuarteto De Cuerdas Buenos Aires. (Cuba - Argentine).
  • Suave Corridor : Hadouk Trio (France)
  • Après la Pluie : René Aubry (France)
  • Mensaje : Vicente Amigo (Espagne)

[1Les pays membres sont : Andorra, Angola, Bolivia, Brasil, Cabo Verde, Chile, Colombia, Côte d’Ivoire, Costa Rica, Cuba, Ecuador, El Salvador, España, Filipinas, France, Guatemala, Guinée-Bissau, Haïti, Honduras, Italia, México, Moçambique, Monaco, Nicaragua, Panamá, Paraguay, Perú, Portugal, República Dominicana, Republica Moldova, România, San Marino, São Tomé e Príncipe, Sénégal, Timor-Leste, Uruguay, Venezuela. Les observateurs permanents : Argentina, Malta, Vaticano.