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Cuba triste

Raul Castro, le nouveau dirigeant du pays, n'a pas procédé à la révolution de velours façon Caraïbes, parfois attendue, non sans une certaine naïveté.

Le Monde

Publié le 13 août 2008 à 15h10, modifié le 13 août 2008 à 15h10

Temps de Lecture 1 min.

Du fond de sa chambre d'hôpital, où le cantonnent la maladie et la vieillesse, l'ombre tutélaire de Fidel Castro, qui fête ses 82 ans mercredi 13 août, pèse toujours sur Cuba. La veille de l'anniversaire du Lider Maximo, la commission cubaine pour les droits de l'homme et la réconciliation nationale, non reconnue par le pouvoir, a publié un rapport sur la situation des droits de l'homme dans l'île qui dresse un bilan très mitigé. A l'image de la situation de Cuba dans son ensemble.

Depuis le retrait forcé de Fidel, à l'été 2006, le changement progresse en effet à tout petits pas. Son frère et successeur, Raul, avait promis "des changements structurels et conceptuels" qui se font attendre. Le nouveau dirigeant n'a pas procédé à la révolution de velours façon Caraïbes, parfois attendue, non sans une certaine naïveté. Parmi les obstacles à des réformes profondes, figurent les difficultés économiques mondiales - avec notamment la hausse des denrées alimentaires -, mais aussi les freins politiques.

La bureaucratie orthodoxe, blottie dans l'ombre de la statue du commandeur qu'est devenu Fidel, à travers ses "réflexions" diffusées dans les médias, fait de la résistance. Le jour de la fête nationale, le 26 juillet, Raul a prononcé un discours émaillé de références au "fidelisme" qui est apparu comme une réaffirmation de l'allégeance du nouveau dirigeant, réputé plus pragmatique, à la rigueur idéologique de son frère. La fameuse libéralisation des téléphones portables, l'importante réforme destinée à relancer l'agriculture ou l'amélioration des transports publics sont des progrès réels, mais insuffisants. Sauf à s'enfoncer davantage dans la crise, Cuba doit surmonter les réticences de la nomenklatura castriste pour accélérer le rythme du changement. Ne serait-ce que pour mettre fin à une situation absurde, où l'agriculture, autrefois principale richesse de l'île, ne nourrit plus ses habitants.

Le 26 juillet, évoquant la situation économique, Raul Castro a lancé : "Nous devons nous habituer à ne pas recevoir que de bonnes nouvelles." Raul est conscient qu'une réelle libéralisation politique apporterait une bouffée d'oxygène économique en assurant une normalisation, indispensable, des relations avec l'Europe, l'Amérique latine et les Etats-Unis. Raul sait que le temps joue contre lui. Fidel l'admettra-t-il un jour ?

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