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Assemblée générale de l’ONU : nouvelle résolution contre le blocus US à Cuba

vendredi 30 octobre 2009

À l’encontre des propos des 35 délégations qui se sont déclarées "encouragées par le changement de politique qui semble s’amorcer à Washington depuis l’élection du Président Barack Obama", le ministre des affaires étrangères de Cuba a affirmé que depuis l’arrivée de la nouvelle administration américaine « le blocus demeure intact ».

L’Assemblée générale de l’ONU a adopté mercredi, par 187 voix pour, 3 voix contre (Israël, Palaos et Etats-Unis) et 2 abstentions (Îles Marshall et États fédérés de Micronésie), sa résolution annuelle visant à obtenir des États-Unis la levée de leur blocus économique, commercial et financier imposé depuis 50 ans à Cuba.

La résolution « demande de nouveau instamment » aux États d’abroger ou d’annuler les lois ou mesures unilatérales qui portent atteinte à la liberté des échanges commerciaux et dont les effets extraterritoriaux font obstacle à la souveraineté d’autres États ainsi qu’à la liberté du commerce et de la navigation.

Les 35 délégations qui se sont exprimées aux côtés du ministre cubain des affaires étrangères, se sont déclarées encouragées par le changement de politique qui semble s’amorcer à Washington depuis l’élection du Président Barack Obama. Les délégations en ont voulu pour preuves les mesures « certes insuffisantes » que sont la levée de toutes les restrictions sur les voyages et sur les envois de fonds à Cuba, la relance des négociations sur les questions migratoires, la reprise du courrier postal direct et les propositions sur la reprise des services de télécommunication.

Bruno Rodríguez Parilla

Le ministre des affaires étrangères de Cuba n’a pas adhéré à cette analyse. Bruno Rodríguez Parilla a affirmé que depuis l’arrivée de la nouvelle administration américaine « le blocus demeure intact ». Il a rappelé la disposition de son gouvernement à négocier tous les problèmes bilatéraux et a dit attendre avec impatience la réponse des États-Unis sur la proposition relative à l’agenda du dialogue bilatéral que son gouvernement a présentée au mois de juillet dernier.

Les mesures prises jusqu’ici, a répondu la représentante des États-Unis, démontrent bien la disposition de « mon pays à dialoguer avec Cuba ». Les États-Unis, a-t-elle affirmé, s’attachent à écrire un nouveau chapitre de l’histoire. La résolution ne reflétant pas cette nouvelle réalité, la délégation américaine n’a pu que s’y opposer, a ajouté la représentante.

Suite à cette résolution, l’ambassade de Cuba en France a émis un communiqué dans lequel on signale que "le blocus économique, commercial et financier des Etats Unis contre Cuba depuis 50 ans, constitue l’obstacle principal au développement du pays. Ses dégâts directs, jusqu’à décembre 2008, dépassent les 96 milliards de dollars, un montant qui attendrait le chiffre de 236 milliards, si les calculs étaient faits sur les prix actuels du dollar américain.

Le communiqué souligne qu’il"ne s’agit pas d’une question bilatérale entre notre pays et les États Unis. Il a une évidente application extra-territoriale qui gène d’une manière significative beaucoup d’autres États y compris la France et d’autres pays européens".