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Au Chili, le nombre de cancers de la peau a doublé en dix ans

La dégradation de la couche d'ozone, qui bloque les rayons ultraviolets, est à l'origine de la progression de la maladie.

Par Christine Legrand

Publié le 14 février 2009 à 14h05, modifié le 16 février 2009 à 13h01

Temps de Lecture 2 min.

En plein été austral, le Chili est à nouveau en état d'alerte face aux méfaits du soleil. A cause de l'agrandissement du trou d'ozone qui se forme au-dessus de la zone antarctique, c'est l'un des pays du monde les plus exposés aux rayons ultraviolets, ce qui entraîne une explosion du taux de cancers de la peau.

Ils ont augmenté de plus de 100 % en dix ans. Entre 1998 et 2008, environ 200 Chiliens en moyenne par an sont morts d'un cancer de la peau, soit deux fois plus que lors de la décennie précédente. Ces chiffres alarmants sont avancés, à Santiago, par la Société nationale du cancer (Conac), une organisation non gouvernementale qui compte 33 représentations dans tout le pays.

"A 18 ans, un Chilien a déjà reçu la dose de soleil maximum qu'il devrait absorber pendant toute sa vie", met en garde Catalina Agosin, la présidente de la Conac. Elle rappelle que les Chiliens sont "fanatiques du bronzage", et que son principal espoir est de "sensibiliser les jeunes pour qu'ils modifient les habitudes par rapport à leurs aînés et prennent les mesures nécessaires pour prévenir les dangers du cancer".

TOUS CONCERNÉS

Avec la collaboration du département de physique de l'université de Santiago, la Conac a lancé en 2005 un système original de "feux rouges". Ils fonctionnent, dans les rues, comme des feux de circulation : chaque couleur indique au passant les moments auxquels éviter l'exposition au soleil. Ils ont été placés dans des dizaines de lieux stratégiques, plages et zones touristiques : la colline de San Cristobal à Santiago, la station balnéaire à la mode de Viña del Mar ou la Patagonie chilienne. La Conac a également inventé un bracelet avec des boules qui changent de couleur suivant l'évolution des rayons ultra-violets, passant du blanc lorsqu'ils sont inoffensifs à l'orange quand ils deviennent dangereux.

"Beaucoup de gens pensent que la surexposition au soleil ne concerne que les personnes ayant la peau blanche", note Camila Salazar, dermatologue à Santiago. Elle ajoute que "s'il est vrai que l'incidence des cancers de la peau est plus faible chez les sujets ayant la peau foncée, ces cancers existent néanmoins, et sont souvent décelés à un stade tardif, donc plus dangereux". Elle insiste : "Il ne faut pas seulement se protéger du soleil quand on est à la plage, mais de façon permanente dès qu'on sort dans la rue." Elle assure que, au Chili, les jours de grosse chaleur, "il suffit de marcher dix minutes à l'air libre pour attraper un coup de soleil".

Depuis 2006, le gouvernement a promulgué une législation spéciale, la "loi de l'ozone", qui oblige les employeurs à fournir à leur personnel travaillant en plein air des tenues adaptées pour se protéger des rayons nocifs, sans oublier chapeau et lunettes noires. Les journaux, la radio et la télévision délivrent quotidiennement des bulletins indiquant les niveaux de rayonnement solaire.

De l'autre côté de la cordillère des Andes, en Argentine, les dermatologues tirent également la sonnette d'alarme à propos de l'augmentation inquiétante du nombre de cancers de la peau, en particulier chez les adolescents.

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