Argentina's national soccer coach Diego Maradona waves to journalists after his meeting with Barcelona's Lionel Messi in a hotel in Barcelona November 6, 2008.  REUTERS/Gustau Nacarino  (SPAIN)

Argentina's national soccer coach Diego Maradona waves to journalists after his meeting with Barcelona's Lionel Messi in a hotel in Barcelona November 6, 2008. REUTERS/Gustau Nacarino (SPAIN)

L'Express

Les amateurs de foot se frottent les mains: en février prochain est programmée une rencontre France-Argentine à Marseille. Mais verront-ils "El Pipe de Oro" sur le banc? La question se pose tant la confusion règne aujourd'hui à la tête du foot argentin. Récemment nommé sélectionneur de l'Albiceleste, Diego Armando Maradona était, depuis plusieurs jours, donné démissionnaire par l'ensemble des médias argentins. Ce vendredi, l'idole du pays a démenti: "Je continue d'être le technicien. Je ne renonce pas, je n'ai jamais voulu renoncer. Je suis dans la sélection argentine pour les joueurs, pas pour autre chose"

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Dans n'importe quel pays, cette déclaration aurait suffi à clore le sujet. Mais l'Argentine, au rayon foot, n'est pas un pays comme les autres. La personnalité de Maradona est complexe (le mot est faible) et la pression populaire et médiatique qui pèse sur ses épaules est grandiose. Héros de tout un peuple, dieu vivant pour certains, ses moindres faits et gestes sont épiés, ses paroles amplifiées. Alors, à la moindre bisbille, on a vite fait de conclure que Maradona sélectionneur, c'est fini. En poste depuis moins d'un mois, Maradona a déjà traversé une crise, qui, malgré ses déclarations, n'est pas encore totalement résolue.

Epais brouillard sur la sélection argentine

A l'origine de cet accrochage, Oscar Ruggeri. Maradona l'a choisi comme adjoint et le connaît parfaitement pour avoir remporté la coupe du Monde 1986 avec lui. Mais Julio Grondona, président de la "Fédé", ne peut pas encadrer Ruggeri, sa "tête ne (lui) revient pas", dit-il. Les médias locaux en ont conclu que Maradona posait un ultimatum à Grondona: donne-moi Ruggeri ou je file.

L'opposition fédération-sélection ne s'arrête pas là. Sur proposition de Grondona, Maradona devait intégrer à son staff Sergio Batista, entraîneur des Espoirs, et José Luis Brown. Ce n'est toujours pas fait. Pas de Ruggeri, mais pas non plus de Batista, ni de Brown, semble dire Maradona.

Du coup, l'Argentine se déplacera en Ecosse mercredi avec un staff réduit. En outre, l'équipe devra se passer de Riquelme et Messi, retenus par leur club. Ce dernier pourrait être l'objet d'un nouveau contentieux au sommet du foot argentin. Les relations Maradona-Messi sont compliquées et rien ne dit qu'il sera appelé sous le maillot national. Ce que la fédération aurait certainement du mal à avaler, vu la qualité du bonhomme. Sachant qu'au poste de Messi évolue Sergio Agüero, qui n'est autre que le gendre de Maradona, tous les ingrédients d'une mémorable telenovelas sont réunis...

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