Accueil > Revue de Presse & Blogs > L’Argentine, le Ghana, la frégate et la souveraneité

L’Argentine, le Ghana, la frégate et la souveraneité

mercredi 24 octobre 2012

Tout commence le 2 octobre dernier lorsque les autorités ghanéennes décident de retenir la frégate Libertad, navire école de la marine argentine, à la demande du fonds spéculatif NML, qui réclame à Buenos Aires plus de 370 millions de dollars (283 M EUR).

Jeune Afrique rappelle que l’Argentine s’était déclarée le 23 décembre 2001 en défaut de paiement. Après de longues et âpres négociations, le gouvernement argentin obtanait en 2005 que 76,15% des porteurs de titres acceptent son offre d’échange, avec une perte pour eux se situant entre 44 et 75% selon les titres. Une nouvelle offre avait permis au pays de solder 93% de sa dette, mais l’Argentine a toujours juré qu’elle ne céderait pas aux créanciers « récalcitrants ». Certains d’entre eux , dont le fonds NML, avaient alors décidé de poursuivre en justice le gouvernement argentin.

«  Tant que je serai présidente, ils pourront nous ravir notre frégate, mais aucun fonds vautour ne pourra nous prendre notre liberté, notre souveraineté, notre dignité », a déclaré lundi 22 octobre au soir la présidente argentine Cristina Kirchner, qui a décidé de porter l’affaire devant l’ONU, estimant qu’elle met en cause la politique de désendettement et de réaffirmation de sa souveraineté suivie depuis près de dix ans par le pays.

 En la prensa argentina


Voir en ligne : Jeune Afrique