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Michelle Bachelet : extraire las femmes du statut de citoyennes de seconde catégorie

samedi 25 septembre 2010

Suite à sa nomination à la tête de l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme -ONU-Femmes- l’ancienne présidente chilienne a affirmé qu’elle aborderait son mandat avec une « approche réaliste, passionnée et inclusive ».

"Je suis convaincu que, sous sa houlette, nous pourrons améliorer la vie de millions de jeunes filles et de femmes à travers le monde" avait déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lors de l’annonce de sa nomination à la tête de l’ONU-Femmes.

« Diriger l’entité ONU-Femmes ne sera pas une mince affaire et comporte de nombreux défis », a déclaré Michelle Bachelet qui pour rendre toutes les femmes du monde « visibles », garantir tous leurs droits et les extraire du statut de citoyennes de seconde catégorie » dans lequel elles se trouvent dans de nombreux pays, veut mettre à profit les résultats considérables d’ores et déjà obtenus par les différentes institutions spécialisées de l’ONU et construire des « coopérations avec toutes les parties prenantes ».

Créée le 2 juillet dernier par l’Assemblée générale, l’ONU-Femmes fusionne les quatre fonds et institutions des Nations Unies mis en place à l’issue de la première Conférence mondiale sur la femme, à Mexico en 1975, et de la Décennie de l’ONU pour la femme (1976-1985).

Michelle Bachelet intervient dans un panel sur "les femmes, une force critique pour la gouvernance démocratique" (23 septembre - Photo : UN)

Une affaire de volonté

« Je crois sincèrement en la volonté politique et nourris de grands espoirs », a-t-elle affirmé, tout en annonçant son intention de solliciter la collaboration d’un large éventail de parties prenantes, y compris des organisations féminines de base et mis l’accent sur la nécessité absolue de veiller à l’adoption de cadres législatifs de protection et de promotion des droits des femmes et de leur autonomisation dans tous les domaines.

La Secrétaire générale adjointe s’est également prononcée en faveur de sanctions et de poursuites judiciaires contre les auteurs de toute forme de violence à l’égard des femmes. De telles sanctions doivent également s’appliquer aux soldats de la paix, a-t-elle répondu à une question relative à la dernière vague de viols en République démocratique du Congo (RDC). Mme Bachelet a indiqué qu’elle réfléchirait aux moyens de concevoir des directives et de coordonner efficacement les efforts avec les missions de maintien de la paix déployées dans les zones de conflit et de post conflit.

Elle a aussi préconisé la mise en place de structures d’éducation et de prévention, d’assistance aux femmes et aux filles et de la pénalisation des auteurs d’acte de violence à l’égard des femmes. À cet égard, elle a plaidé en faveur de l’instauration d’une culture de respect de la femme dès la petite enfance.

 Voir aussi : un interview du journal Le Monde