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Bicentenaire de l’Argentine : une fête populaire et latinoaméricaine

mercredi 26 mai 2010

L’Argentine a fêté ce 25 mai le Bicentenaire de son indépendance. Réagissant aux propos du Maire de Buenos Aires à l’égard de son époux, Cristina Fernández avait boudé la réouverture du fameux Teatro Colon. Ce qui n’a pas empêché les argentins de continuer à faire la fête notamment sur le Paseo del Bicentenario.

C’est surtout du côté du Paseo del Bicentenario qu’a eu lieu la grande fête populaire avec laquelle Buenos Aires a commémoré, depuis vendredi 21 mai, la grande fête dont le culmination était ce mardi 25 mai, jour de la fête nationale. Par centaines des milliers les "porteños" ont convergé vers le Paseo installé sur la grande avenue 9 de julio.

« Si elle vient avec son mari, il faudra bien s’asseoir à leurs côtés, mais ça ne me ravit pas », avait par ailleurs déclare déclaré le maire de la capitale Mauricio Macri, faisant allusion à la possible participation dans la réouverture lundi 24 du célèbre Teatro Colon, de l’ex président Néstor Kirchner, censé accompagner son épouse Cristina Fernández.

« Passez donc une bonne soirée le 24 mai sans la présence de quelqu’un qui viendrait vous déranger », lui a écrit la présidente qui a décidé sur le champ de ne pas se rendre à la cérémonie. Réaffirmant la tonalité clairement politique qu’elle entend donner aux célébrations, Cristina Fernández a déclaré lors de l’inauguration du Centre Culturel du Bicentenaire : on nous souvent volé l’histoire, on la souvent manipulée. Qu’on ne vienne pas nous nous dire que c’était mieux avant et que ce que nous avons aujourd’hui ne vaut rien.

Une grande fête populaire et d’unité latinoaméricaine

Jusqu’au bout, la soirée de ce 25 mai aura été une grande fête populaire avec, notamment, le grand Défilé du Bicentenaire. "Une fête avec le peuple dans la rue", "ici, le spectacle c’est de voir les gens", écrit le journal Página 12 qui, dans un encadré consacré aux chiffres de l’évenement, souligne que "plus 6 millions de personnes étaient passées par le Paseo du Bicentenario entre le 21 et le 25 mai".

Populaire, le fête a été aussi latinoaméricaine avec la présence, aux côtés de la présidente argentine de chefs d’état de l’Uruguay, le Brésil, le Paraguay, la Bolivie, le Chili, le Venezuela et l’Équateur et, symbole fort, Ernesto Zelaya, le présidente déchu du Honduras. C’est avec eux qu’elle a inauguré, à la Casa Rosada, le siège de la présidence argentine, une Galerie des Patriotes où l’on retrouve pêle-mêle, les portraits du “Che” Guevara, Juan Domingo et Evita Perón, Salvador Allende, Hipólito Yrigoyen y José Martí...

"Lors du Centenaire, a déclaré la présidente argentine lors de la céremonie inaugurale, nous voulions ressembler à l’Europe et ne pas être nous mêmes. Nous avions même invité un membre de la famille royale d’Espagne. Aujourd’hui par contre, et sauf le respect que nous devons à l’Espagne, nous sommes ici avec ceux qui ont enrichi l’Amérique de leurs idées, de leur sang. Si l’on regarde chacun d’entre nous, a-t-elle ajouté en s’adressant à ses pairs, on pourra déceler des différences d’origine mais un seul but : que nos peuples, que nos sociétés, aient plus de liberté, plus d’egalité, un partage plus équitable de la richesse, plus d’éducation et plus de santé", a conclu la présidente argentine.

 Video : l’inauguration de la Galerie des Patriotes