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Pombo : le Ché nous a appris surtout le besoin de lutter contre la misère

mercredi 30 septembre 2009

Plus connu par son surnom de "Pombo", acquis à l’époque de sa participation dans la guérrilla congolaise aux côtés du Ché Guevara, Harry Villegas était de passage à Paris. La Francolatina l’a rencontré pour une interview exprès.

Pombo et le Ché lors du mariage de ce dernier avec Aleida March, le 2 juin 1959.

L’oeil rieur et le regard étonné par l’intérêt qu’il suscite, Pombo fait partie de ceux qu’on a appelé "les survivants de la guérrilla du Ché en Bolivie". Il l’avait rencontré en 1957. Fils de paysans pauvres, noir, il n’avait que 17 ans mais voulait s’engager avec ceux qui, les armes à la main, cherchaient à déloger Fulgencio Batista. Ils ne se sont séparés que dix ans plus tard, au beau milieu des batailles finales de l’aventure qui coûta la vie à son ami et camarade.

Plus de quarante ans après, il est le premier à s’étonner de son statut de symbole vivant d’un moment fort de l’histoire de son pays et de l’Amérique Latine. Devenu vice - président d’une association d’anciens combattants de la révolution cubaine, Pombo était à Paris où, de Fête de l’Humanité en rencontre solidaire, il a été extrêmement sollicité. Aussi bien pour son histoire à lui que par celle de son illustrissime compagnon.

Dans le petit quart d’heure qu’il a pu nous concéder, il a été surtout question de son village natal : Yara, un petit village tout près de la Sierra Maestra dont il n’est pas peu fier, et de sa rencontre avec celui qui, selon lui, "nous a appris surtout qu’il faut lutter sans trêve contre la misère et la pauvreté" La sagesse de l’âge étant peut-être venue, l’ancien guerrillero ne manque pas que de souligner que, pourvu qu’il aboutisse à "une société juste, "chaque nation et chaque pays a le droit de construire son régime social comme il l’entend".


 Un grand merci à Bertrand Beuf pour l’enregistrement des "sous-titres" français.
 Illustration musicale : Extraits de Hasta siempre par son créateur, Carlos Puebla, les Motivés, Robert Wyatt et Frank Bergerot.