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Evo Morales : les pays capitalistes doivent reconnaître leurs responsabilités en matière d’environnement

mercredi 23 septembre 2009, par Eduardo Olivares Palma

Dans le cadre du sommet sur les changement climatiques qui ’est tenu lundi aux Nations unies, le président bolivien a fait trois propostions destinées à mettre fin à un système "qui menace la vie et qui est le premier ennemi de notre Terre nourricière".


 Que les pays capitalistes et sociétés transnationales reconnaissent leurs responsabilités et leurs dettes en matière d’environnement à l’échelle mondiale.
 Mise en place d’un organe permanent, composé d’un tribunal sur les changements climatiques et d’une équipe d’enquête, pour traduire en justice les responsables du dérèglement climatique.
 Rédaction d’une déclaration des Nations Unies sur les droits de la Terre nourricière.

Telles sont les trois propositions que le président bolivien Evo Morales vient de faire à New York lors d’une conférence de presse tenue en marge du sommet sur les changements climatiques. Voulant agir au nom du "bien-être des habitants de la planète et à celui de notre Terre nourricière", Morales a fustigé une démarche de lutte contre les changements climatiques qui "prend en compte les intérêts capitalistes de certains pays". Il a ainsi appelé à "mettre fin au système capitaliste" qui est, selon lui, « un système qui menace la vie, le premier ennemi de notre Terre nourricière, et le principal responsable des problèmes liés aux changements climatiques ».

Culture de la pomme de terre bolivienne - Photo OIT

Dans ce sens, il a dit espérer que "le sommet de Copenhague sera l’occasion d’agir avec responsabilité et de reconnaître les pays qui représentent une menace pour les autres" et a insisté sur la nécessité d’adopter une déclaration des droits de la Terre nourricière qui couvre les questions du respect des espèces végétales et animales, du droit des populations à avoir accès à une vie propre et sans pollution, ou encore le droit à une harmonie entre tous et entre toutes les formes de vie.

Répondant à la question d’un journaliste, le Président Morales a estimé que les populations autochtones représentaient un exemple à suivre, compte tenu de leur faculté de vivre en harmonie avec leur environnement. Pour les populations autochtones, la terre n’est pas une marchandise et n’est pas sujet à exploitation, a-t-il encore dit, avant de dénoncer une tendance dangereuse de privatisation de l’eau. Il a également appelé à l’avènement au niveau planétaire d’un « socialisme à base communautaire » (socialismo comunitario) qui est, selon lui, le meilleur moyen de parvenir à une gestion responsable de notre planète.

(Avec Département Information ONU)