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Antonio Caballero : en Colombie on perd la vue pour ne pas perdre la vie

vendredi 12 novembre 2010, par Eduardo Olivares Palma

25 ans après sa parution en Colombie, paraissait en France "Un mal sans remède" le seul roman du "caricaturiste" Antonio Caballero. Journaliste, chroniqueur et dessinateur, Caballero fait partie des douze écrivains présents aux Belles Étrangères consacrées à la Colombie. Un entretien exclusif.

"Je n’aurais jamais cru qu’en plus de tous ses talents, il avait celui d’écrire un roman" disait de lui Gabriel Garcia Márquez après avoir lu son seul roman.

Parues en espagnol voici 25 ans, les presque 600 pages d’Un mal sans remède (Sin remedio, en espagnol) [1] se voulaient une "caricature" d’une ville qui au fil des années a eu, selon Caballero, une fâcheuse tendance à ressembler de plus en plus à sa caricature.

C’est à Ignacio Escobar, fils à...maman désœuvré et poète installé à vie sur la ligne d’un départ qui n’aura jamais lieu, qu’il a confié, dans le roman, la tâche de nous initier à cette Bogota tour à tour fascinante et menaçante, où les hommes et même les journalistes sont parfois contraints -au grand regret de Caballero- à "perdre la vue pour ne pas perdre la vie".

De tout cela nous avions parlé avec lui lors de la parution de son livre, en septembre 2009.


[1Un mal sans remède. Traduit par Jean-Marie Saint-Lu. Belfond Etranger. 23 € - 588 p.